SAMAYA x MATTEO DE ZAIACOMO

SOMMET DU FITZ ROY EN DUO

 

 
En janvier 2024, l’alpiniste italien Matteo de Zaiacomo et sa compagne Chiara Gusmeroli se sont rendus en Patagonie pour réaliser un rêve partagé : celui d’atteindre le sommet du Fitz Roy. Après une lourde blessure en 2023, Matteo n’était pas sûr de pouvoir reprendre l’alpinisme. Sa détermination et sa résilience l’ont pourtant amené jusqu’au pied de ce géant patagonien.
 
« Un voyage en Patagonie est un événement important pour tout alpiniste.
 
Ce n'était pas la première fois que je me rendais à El Chaltèn. J'avais déjà gravi le Cerro Torre par une nouvelle voie en 2022, mais je n'avais jamais grimpé le Fitz Roy. Le rêve d'atteindre son sommet est né des nombreuses aventures relatées par mes amis et celles que j'ai lues dans les livres. Ce qui a permis à ce projet de voir le jour, c'est sans aucun doute la motivation de ma compagne Chiara Gusmeroli, qui rêvait plus que tout d'atteindre le sommet de cette belle, célèbre et repoussante montagne.
 
Les conditions climatiques en Patagonie sont très complexes et les précipitations sont fréquentes. Les vents chauds qui arrivent de l'océan se refroidissent brusquement au passage du glacier continental et se condensent au premier massif montagneux qu'ils rencontrent. Il n'est donc pas facile de trouver de bons créneaux pour grimper. Les parois changent toutes les semaines : une voie possible hier peut ne plus l'être le lendemain.
 
J’ai vite compris que les voies de glace comme la Super Canaleta étaient irréalisables car pas en condition. La voie Afanasieff semblait être la seule possibilité.
 
Nous avons atterri l'après-midi du 9 janvier à El Calafate, rejoint El Chaltèn en taxi et avons tout juste eu le temps de préparer nos sacs à dos pour partir le lendemain à l'assaut du Fitz Roy. Nous nous sommes beaucoup questionnés sur le choix du matériel à apporter. Être léger sur ce type de terrain est ce qui fait la différence entre le succès et l'échec. Cependant, nous ne voulions pas renoncer au confort des heures agréables de la nuit pour récupérer et faire le plein d'énergie.
 
L'approche a été très longue, près de neuf heures de marche, directement suivie de l’ascension jusqu’au tiers de la montagne. Nous avons trouvé un endroit pour planter notre tente et après un délicieux dîner de lyophilisés, nous avons passé une nuit merveilleuse dans cet hôtel exclusif au cœur du plus bel endroit du monde. Légère et compacte, notre Samaya ASSAUT2 ULTRA nous a offert une nuit au calme, protégés du vent et nous permettant de nous reposer pleinement.

 

 
Le lendemain, nous avons enchaîné avec la partie la plus difficile. Nous nous étions entraînés pendant des mois et notre sac Samaya ULTRA35 était suffisamment léger pour grimper rapidement. Pendant la grimpe, je me suis senti chez moi. Cela peut paraître étrange, mais comme je grimpe sur le granit depuis 20 ans, chaque fois que je me retrouve avec des chaussons d'escalade aux pieds sur le rocher, j'ai l'impression d'être en parfaite adéquation avec mon environnement. Chiara ressentait la même chose. Nous nous étions parfaitement entraînés sur les arrêtes et les murs des montagnes de Masino-Brevaglia. Évidemment, les dimensions du Fitz Roy ne sont pas comparables à celles des montagnes des Alpes. Les niveaux d’engagement et d'aventure sont amplifiés et nous ont offert une grimpe continue et soutenue. Cette voie est un labyrinthe où l'on risque de se perdre de temps en temps, mais qui nous a permis de nous retrouver même loin de chez nous.

 

 
Nous sommes arrivés au sommet dans la soirée, fatigués mais heureux ! Le coucher de soleil était d'un rouge flamboyant. Nous nous sommes serrés dans les bras et avons admiré la vue magnifique, laissant toutes les émotions ressenties durant l’ascension nous envahir.

 

 
La descente du Fitz Roy est presque aussi compliquée que l'ascension. Nous devions descendre du côté opposé à celui où nous étions montés. Lors de notre descente, nous avons coincé une corde et avons dû prendre une décision importante, soit l'abandonner et continuer seulement avec l'autre corde, soit remonter pour la récupérer. Remonter signifiait perdre du temps, ce qui était inconcevable tant le soleil chauffait la neige et tout autour de nous devenait dangereux et instable. Nous avons abandonné la corde et sommes descendus aussi vite que possible. Lorsque nous sommes arrivés sur le glacier, loin de la montagne, nous avons vu les avalanches se déclencher à l'endroit où nous étions passés : nous avions fait le bon choix.
 
Ce voyage était très important pour moi. J'ai effectué quelques expéditions à Baffin, dans l'Himalaya, au Kirghizstan et en Patagonie notamment, mais en 2023, une mauvaise blessure au dos m'a fait penser qu’elle signait la fin des expéditions. L’idée d'affronter à nouveau des montagnes aussi grandes et dangereuses me faisait peur. La voie que nous avons choisie n'est pas la plus difficile du monde, mais elle était teintée d’une signification particulière : celle de pouvoir croire à nouveau en moi et de pouvoir rêver à de nouveaux projets tout autour du monde.

 

 
Je remercie Chiara pour cette incroyable aventure et pour avoir cru en moi malgré ma blessure, ainsi que mes amis et ma famille. Je remercie les Ragni di Lecco d'avoir toujours été à mes côtés dans mes projets. À tous les anciens et nouveaux amis que j'ai rencontrés sur la route et qui ont rendu cette expérience inoubliable. Je salue également Samaya qui œuvre dans le même sens que les alpinistes, avec des produits efficaces en poids et en qualité, pièces fondamentales du puzzle, sans laquelle il ne pourrait jamais être complet. »

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